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Introduction




  Le Conseil de la Nation :


Le Conseil de la Nation est la deuxième Chambre du Parlement Algérien. Institué pour la première fois par la Constitution du 28 Novembre 1996 (Art. 98), le Conseil de la Nation comprend 144 membres, dont les 2/3, soit 96 membres, sont élus au suffrage universel indirect, parmi et par les élus des Assemblées Locales (Assemblées Populaires Communales et de Wilaya) au sein de chaque Wilaya, le tiers restant, soit 48 membres étant désigné par le Président de la République. La durée du mandat du Conseil de la Nation est de six ans, le renouvellement se faisant toutefois par moitié tous les trois ans.

Le Conseil de la Nation exerce avec l’Assemblée Populaire Nationale, le pouvoir législatif. A ce titre, il vote les lois à la majorité des 3/4 de ses membres (Art. 120). Il ne peut être saisi que des textes déjà adoptés par l’APN, pour lesquels il ne dispose toutefois pas du pouvoir d’amendement. En cas de désaccord entre APN et Conseil de la Nation, une commission paritaire ad-hoc est mise en place et est chargée de proposer un texte révisé qui est soumis à l’approbation des deux chambres, sans possibilité d’amendement.



  L'Assemblée Populaire Nationale :


La première élection législative en Algérie eut lieu le 20 Septembre 1962, soit quelques mois à peine après l’indépendance nationale. L’Assemblée, élue pour un mandat d’une année, avait notamment pour but de promulguer la loi fondamentale du pays, ce qui donna naissance à la Constitution du 10 Septembre 1963, qui consacrera notamment le principe monocaméral pour le Parlement Algérien. Le mandat de cette Assemblée Nationale, se verra prolongé d’une année conformément à l’article 77. Le recours par le Président de la République, le 03 Octobre 1963, à l’exercice des pleins pouvoirs, conformément à l’article 59 de la Constitution, eut pour effet de geler les activités de cette Assemblée Nationale. De 1965 à 1976, il sera institué au sommet de l’Etat Algérien un Conseil de la Révolution, dépositaire de l’autorité souveraine (Ordonnance du 10 Juillet 1965).Le 22 Novembre 1976, dans le cadre du parachèvement des institutions de l’Etat Algérien, une nouvelle Constitution fut promulguée, qui instituera (Art. 126) une chambre unique dénommée Assemblée Populaire Nationale (APN), chargée d’exercer le pouvoir législatif, élue le 25 Février 1977 pour un mandat de cinq (05) ans, et régulièrement renouvelée en 1982 et 1987.

La révision constitutionnelle du 28 Février 1989 ne dérogera pas au principe monocaméral, en maintenant l’Assemblée Populaire Nationale, même si par ailleurs elle consacrera une séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire (Art. 92). Le renouvellement de cette Assemblée, arrivée à son terme, était interrompu par la démission du Président de la république, qui créait une situation de vide juridique. Ceci entraînera la mise en place de structures transitoires (Haut Comité d’Etat et Conseil Consultatif National puis Conseil National de Transition), jusqu’à la révision constitutionnelle du 28 Novembre 1996, qui modifiera le paysage institutionnel algérien en instaurant un parlement bi-caméral, composé d’une APN (389 membres), et d’un Conseil de la Nation (144 membres). Ces institutions furent élues le 5 Juin 1997, et constituent le premier Parlement pluraliste de l’Algérie indépendante.



  Le Conseil Constitutionnel :


Le Conseil Constitutionnel a été institué par la Constitution du 23 février 1989. L’article 153 alinéa 1er dispose en effet, « Il est institué un Conseil Constitutionnel, chargé de veiller au respect de la Constitution ».

Sa composition, ses compétences, la durée de ses membres, les domaines et les moments de contrôle, les autorités constitutionnelles habilitées à le saisir et enfin les sanctions (avis et décisions) qu’il prononce ainsi que leurs effets sont déterminés par la Constitution et précisés par d’autres textes.

La composition du Conseil Constitutionnel est régie par l’alinéa 1er de l’article 164 de la Constitution. Il est composé depuis la révision constitutionnelle du 28 novembre 1996 de neuf (9) membres : trois (03) désignés par le Président de la République dont le Président, deux (02) élus par l’Assemblée Populaire Nationale, deux (02) élus par le Conseil de la Nation, un élu (01) par la Cour suprême et un (01) élu par le Conseil d’Etat.

En vertu des dispositions de l’article 164 alinéas 3 et 4 de la Constitution, le Président du Conseil Constitutionnel est désigné pour un mandat unique de six (06) ans. Les autres membres du Conseil Constitutionnel remplissent un mandat unique de six (06) ans et sont renouvelés par moitié tous les trois (03) ans.

S’agissant des autorités de saisine, l’article 166 de la Constitution stipule que le Conseil constitutionnel est saisi par le Président de la république, le Président de l’Assemblée Populaire Nationale ou du Conseil de la Nation.

Outre ses attributions en matière de contrôle de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel veille, en vertu de l’alinéa 2 de l’article 163 de la Constitution, à la régularité des opérations de référendum, d’élection de Président de la République et d’élections législatives et proclame les résultats de ses opérations.


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Conseil de la Nation


Constitue la chambre haute du parlement algérien selon le système du bicamérisme. Il détient le pouvoir législatif avec l'Assemblée populaire nationale. C'est un organe de modération, créé par la Constitution du 28 novembre 1996.
Il repose sur un mode de désignation mixte (suffrage indirect et nomination présidentielle) et dispose d'un pouvoir de blocage absolu de la procédure législative.



  Système électoral :


Le Conseil de la nation est composé de 174 sièges renouvelés par moitié tous les trois ans pour des mandats de six ans. Sur ce total, deux tiers sont pourvus au scrutin indirect uninominal majoritaire à un tour par un collège électoral composé des membres des assemblées populaires de wilaya et des assemblées populaires communales dans 58 circonscriptions électorales basées sur les limites des wilayas, soit 116 sièges à raison de deux par wilaya.

Les candidats doivent être âgés d'au moins trente-cinq ans, et être eux-mêmes issus de ces assemblées, qui totalisent environ 15 000 élus. Le tiers restant (58 sièges) est nommé par le président de la République en raison de leurs compétences scientifiques, culturelles, professionnelles, économiques et sociales.

Lors des élections organisées tous les trois ans, ce sont donc la moitié des 116 membres élus et celle des 58 membres nommés qui sont renouvelés, soit respectivement 58 et 29 sièges, pour un total de 87 membres renouvelés.

La constitution limite par ailleurs le nombre de membres du Conseil à la moitié des membres de l'Assemblée populaire nationale. Le nombre de deux sièges par wilayas ainsi que le tiers de membres nommés étant tous deux spécifiés par la Constitution, la modification du nombre de wilaya entraîne automatiquement celle du nombre de membres du Conseil de la nation.

Jusqu'en 2021, le total de membres du conseil était de 144, pour 96 élus et 48 nommés. Le passage de 48 à 58 wilayas, officialisé fin 20206, porte en 2022 le nombre de membres élus de 96 à 116, et celui des membres nommés de 48 à 587.

Un membre du Conseil peut voir révoquer son mandat par ses pairs à la majorité des membres du Conseil, s'il commet un « acte indigne de sa mission ».



  Président du Conseil de la nation :


Le président du conseil de la nation est à la tête du Conseil de la nation, la chambre haute du Parlement algérien.

Il est le deuxième personnage de l'État, après le président de la République.

Le président est élu pour un mandat de trois ans, tandis que les vice-présidents (au nombre de quatre en 2020) sont élus chaque année.



  Rôle :


Le président du Conseil de la nation est élu par l'ensemble des Sénateurs.

Il assure l'intérim en cas de vacance de la présidence de la République (mais sans le droit de recourir au référendum, de dissoudre l'Assemblée nationale ou de demander une révision de la Constitution)



  Présidents du Conseil de la nation :


Nom

Dates du mandat

Parti

  1   Bachir Boumaza   05 janvier 1997 - 15 janvier 2000   FLN
  2   Mohamed Chérif Messaadia   16 janvier 2000 - 1er juillet 2002   FLN
  3   Abdelkader Bensalah   02 juillet 2002 - 9 avril 2019   RND
  4   Salah Goudjil   Depuis le 10 avril 2019   FLN

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Assemblée Populaire



  Majorités et présidence depuis 1962 :


Législature

Élections

Présidence de l'Assemblée

Gouvernement

       
Constituante 1962   Ferhat Abbas   FLN (196) 100% des sièges
Election I 1964   Hadj Mohamed Benalla   FLN (136) 100% sièges

Reprise de la numérotation des législatures (contexte de la suspension de la constitution de 1963 puis de l'adoption de la constitution de 1976)

  Election I   1977   Rabah Bitat   FLN (272) 100%
  Election II   1982     FLN (282) 100%
  Election III   1987   Rabah Bitat puis Abdelaziz Belkhadem   FLN (295) 100%

Les élections législatives de 1991 sont annulées entre les deux tours de scrutin. Un Conseil consultatif national (1992-1994), puis un Conseil national de transition (1994-1997) sont en mis en place

  Election IV   1997   Abdelkader Bensalah   RND (156) MSP (69) FLN (62) 62,12% des sièges
  Election V   2002   Karim Younes puis Amar Saadani   FLN (199) MRN (43) RND (49) 74,8% des sièges
  Election VI   2007   Abdelaziz Ziari   FLN (136) RND(62) MSP (52) 64,26% des sièges
  Election VII   2012   Larbi Ould Khelifa   RND (70) FLN (221) 62.98% des sièges
  Election VIII   2017   Saïd Bouhadja ... (1)   RND (100) FLN (161) 56.49% des voix
  Election IX   2021   Ibrahim Boughali  

(1) : Saïd Bouhadja puis Mouad Bouchareb puis Abderrazak Terbeche (intérim) puis Slimane Chenine



  Élections législatives de 1962 :


Les élections constituantes algériennes de 1962 sont destinées à désigner les députés de l'Assemblée nationale constituante algérienne. Elles sont les premières tenues depuis l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962. En même temps que ces élections, un référendum est prévu pour fixer les pouvoirs de cette assemblée ainsi que la durée de sa mission.

D'abord annoncées pour le 12 août1, elles sont reportées au 2 septembre, puis reportées sine die2 puis annoncées pour le 20 septembre 3. Les élections sont organisées au scrutin de liste majoritaire dans chaque département.

Dans chaque circonscription, seule une liste du Front de libération nationale se présente.

Conformément au référendum du même jour, les pouvoirs de l'assemblée doivent expirer au bout d'un an. Si à cette date la constitution n'a pas été adoptée, une nouvelle assemblée constituante doit être élue.

Partis

Voies

Députés

  Front de libération nationale   5 267 324   99,65   196
  Contre   18 860   0,35  
  Votes valides   5 286 004   99,69  
  Votes blancs et nuls   16 290   0,31  
  Total   5 302 294   100 196  
  Abstentions   1 026 121   16,21  
  Inscrits / participation   6 328 415   83,79  


  Élections législatives de 1964 :


Les élections législatives algériennes de 1964 ont lieu le 20 septembre 1964 afin d'élire les députés de l'Assemblée nationale de l'Algérie.

Le référendum du 20 septembre 1962 prévoyait que l'assemblée élue le même jour aurait le rôle d'une assemblée constituante et devrait élaborer une constitution dans le délai d'un an. En cas d'échec, de nouvelles élections auraient lieu.

L'article 77 de la Constitution du 20 septembre 1963 prévoit que les pouvoirs de l'assemblée de 1962 sont prorogés d'un an. Les élections doivent donc se tenir au plus tard en septembre 1964.

Le corps électoral est convoqué par le décret no 64-255 du 25 août 19641.

Selon le système de parti unique institué par la Constitution en faveur du Front de libération nationale (FLN), les candidats sont désignés par le Parti.

Partis

Voies

Députés

  Front de libération nationale     100   138
  Total     100   138


  Élections législatives de 1977 :


Les élections législatives algériennes de 1977 ont lieu le 25 février 1977 afin d'élire les députés de l'Assemblée populaire nationale de l'Algérie.

Ces élections sont les premières depuis celles de 1964. Entre-temps, après le coup d'État du 19 juin 1965, s'ouvre une longue période sans élection ni constitution formelle et appliquée.

Le processus constitutionnel reprend en 1976 avec l'approbation, par un référendum de novembre 1976, de la Constitution de 1976.

Ces élections sont donc les premières établies selon les règles de cette nouvelle constitution.

Le corps électoral est convoqué par le décret no 77-35 du 30 janvier 19771. Les votants doivent cocher le nom du candidat choisi parmi ceux désignés par le bureau politique du FLN.

Partis

Voies

Députés

  Front de libération nationale   6 037 537   100   261
  Total   6 037 537   100   261
  Inscrits/participation   7 960 000   75.84  

Comme sous la Constitution de 1963, celle de 1976 confirme le système de parti unique en faveur du Front de libération nationale (FLN). Les candidats sont donc désignés par le Parti qui obtient tous les sièges à pourvoir.



  Élections législatives de 1982 :


Les élections législatives algériennes de 1982 se sont déroulées le 5 mars 1982. Le seul parti autorisé est alors le Front de libération nationale, qui présente 846 candidats pour 282 sièges. Les votants doivent cocher le nom du candidat choisi. La participation est de 67,34%.

Partis

Voies

Députés

  Front de libération nationale     100   282
  Total   6 054 740   100   282
  Inscrits/participation   8 990 820   67,34  


  Élections législatives de 1987 :


Les élections législatives algériennes de 1987 se sont déroulées le 26 février 1987. Le seul parti autorisé est alors le Front de libération nationale, qui présente 885 candidats pour 295 sièges. Les votants doivent cocher le nom du candidat choisi. La participation est de 87%.

Partis

Voies

Députés

  FLN     100   295
  Total   9 910 631   100   295
  Inscrits/participation   11 328 680   87,48  


  Élections législatives de 1991 :


Les élections législatives algériennes de 1991 sont organisées dans le cadre du processus de démocratisation, par le président Chadli Bendjedid, à la suite notamment des événements d'octobre 1988. La hausse du prix de la vie et le chômage provoquent à l'époque d'importantes émeutes dans les villes algériennes, que l'ANP a durement réprimées (plus de 200 morts). Le président fait adopter l'année suivante, par référendum, une nouvelle constitution algérienne instaurant un régime parlementaire et respectant davantage les droits fondamentaux. Dès l’adoption de la nouvelle Constitution, il est prévu que durant le mandat de Chadli Bendjedid qui s’achève fin 1993, des élections communales, législatives et présidentielles auront lieu.

Partis

Voies

Députés

  Front islamique du salut   3 260 222   47,27   188
  Front de libération nationale   1 612 947   23,38   16
  Front des forces socialistes   510 661   7,40   25
  Mouvement de la société islamique   368 697   5,35   0
  Rassemblement pour la culture et la démocratie   200 267   2,90   0
  Mouvement de la renaissance islamique   150 093   2,18   0
  Mouvement pour la démocratie en Algérie   135 882   1,97   0
  Parti du renouveau algérien   67 828   0,98   0
  Parti national pour la solidarité et le développement   48 208   0,70   0
  Parti social démocrate   28 638   0,42   0
  Mouvement algérien pour la justice et le développement   27 623   0,40   0
  Autres partis   176 332   2,56   0
  Indépendants   309 264   4,48   3

Votes valides : 6 897 719 - 88,18%
- Votes blancs et invalides : 924 906 - 11,82%
- Total : 7 822 625 - 100% - 232 Sièges
- Abstentions : 5 435 929 - 41,00%
- Inscrits / participation : 13 258 554 / 59,00%

Second tour annulé.



  Élections législatives de 1997 :


Les élections législatives de 1997 en Algérie sont des élections législatives qui ont lieu le 5 juin 1997 pour élire les 380 députés de l'Assemblée populaire nationale de l'Algérie.
Depuis l'arrêt des élections législatives de 1991, le pays connaît une situation sécuritaire très grave avec de nombreux attentats et massacres contre l'État et les populations civiles. L'armée, qui détient le pouvoir politique depuis le coup d'État du 11 janvier 1992 organise des élections nationales pour assurer une légitimité au régime en 1995 (présidentielles) et 1997 (législatives). En dépit de ce souhait apparent de démocratisation, les élections restent de fait largement contrôlées par les militaires qui veulent conserver le pouvoir qu'ils détiennent. 300 000 hommes sont déployés à travers le territoire pour prévenir tout attentat durant le scrutin.

Partis

Voies

Députés

  Rassemblement national démocratique (RND)   3 533 434   33,66   156
  Mouvement de la société pour la paix (MSP)   1 553 154   14,80   69
  Front de libération nationale (FLN)   1 497 285   14,26   62
  Mouvement de la renaissance islamique Ennahda (MRI)   915 446   08,72   34
  Front des forces socialistes (FFS)   527 848   05,03   20
  Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)   442 271   04,21   19
  Indépendants   459 233   04,37   11
  Parti des travailleurs (PT)   194 493   01,85   4
  Parti républicain progressiste (PRP)   65 371   00,62   3
  Union pour la démocratie et les libertés (UDL)   50 190   00,48   1
  Parti social démocrate (PSD)   36 374   00,34   1
       
  Bulletins blancs ou nuls   502 787   04,57  
  Total (participation : 65,60 )   10 999 139   100,00   380


  Élections législatives de 2021 :


Les élections législatives algériennes de 2021 ont lieu de manière anticipée le 12 juin 2021 afin d'élire pour cinq ans les 407 députés de la Neuvième législature de l'Assemblée populaire nationale.

Initialement attendues pour 2022, les élections sont organisées de manière anticipée dans le contexte d'une révision de la Constitution opérée par référendum en novembre 2020. Tout comme ces évènements, les élections s'inscrivent dans le prolongement du mouvement de contestation populaire du Hirak, qui voient le régime procéder à une répression accrue de ses opposants.

Avec un taux de participation de seulement 23 %, le Front de libération nationale enregistre un net recul mais demeure le premier parti à l'Assemblée avec un quart des sièges. Pour la première fois cependant, son duo avec le Rassemblement national démocratique perd la majorité absolue des sièges. Le scrutin voit par ailleurs une importante réduction du nombre de partis représenté à l'Assemblée, de 35 à 12, ainsi que l'avancée des listes indépendantes, tandis que plus de 72 % des suffrages se portent sur des listes n'obtenant pas de représentation parlementaire.

Partis

Voies

Députés

  Front de libération nationale (FLN)   287 828   6,24   98
  Mouvement de la société pour la paix (MSP)   208 471   4,52   65
  Rassemblement national démocratique (RND)   198 758   4,31   58
  Front El Moustakbal (FM)   153 987   3,34   48
  Mouvement El-Bina (MEB)   106 203   2,30   39
  La Voix du peuple   13 103   0,28   3
  Parti de la liberté et de la justice (PLJ)   10 618   0,23   2
  Front de l’Algérie nouvelle (FAN)   7 916   0,17   1
  Front de la justice et du développement (FJD)   7 667   0,17   2
  El Fadjr El Djadid   7 433   0,16   2
  El Karama   5 942   0,13   1
  Front de la bonne gouvernance (FBG)   3 724   0,08   2
  Jil Jadid   3 576   0,08   1
  Front national algérien (FNA)   1 207   0,03   1
  Rassemblement de l'espoir de l'Algérie (TAJ)       0
  Mouvement populaire algérien (MPA)       0
  Alliance nationale républicaine (ANR)   3 337 487   72,39   0
  Ahd 54       0
  Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD)       0
       
  Autres partis ou indépendants       0
  Indépendants ayant remportés des sièges   256 732   5,57   84
       
  Suffrages exprimés   4 610 652   82,01  
  Votes blancs et invalides   1 011 749   17,99  
  Total   5 622 401   100   407
  Abstentions   18 831 591   77,00  
  Inscrits / participation   24 453 992   23,00  


Les élections sont marquées par une très forte abstention, seuls 23,02 % des électeurs s'étant rendus aux urnes, contre 35,37 % en 2017 et 43,14 % en 2012. Comme attendu, le désintérêt de la population est profond, dans un contexte de boycott du scrutin par une partie de la classe politique et de repression du Hirak. Le président Abdelmadjid Tebboune déclare quant à lui que le taux de participation ne l'intéresse pas, jugeant que « ce qui importe est que ceux qui sortiront de l'urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d'exercer le pouvoir législatif ».

L'abstention est particulièrement forte dans les régions de Kabylie, où le vote n'a pratiquement pas lieu. Dans plusieurs dizaines de bureaux de vote, des manifestations de protestation contre le scrutin amènent même à leur fermeture ou à leur saccage.

Pour la première fois depuis l'instauration du multipartisme, l'alliance réunissant le FLN et le RND ne remporte pas la majorité absolue des sièges. Près de deux tiers des partis sortants sont éliminés, l'assemblée n'en comportant que 12, contre 35 en 2017. Cette réduction se fait notamment au profit des listes indépendantes qui, combinées, arrivent deuxième en termes de suffrages comme de sièges


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Conseil Constitutionnel


Le Conseil constitutionnel est l'organe juridictionnel suprême de l'Algérie de 1963 à novembre 2021. Il est composé de 12 membres désignés pour un mandat unique de huit ans, et est régi, entre autres, par les articles 183 et suivants de la loi no 16-01 du 6 mars 2016 portant révision constitutionnelle4. Il veille à la régularité des élections nationales et référendums. Il se prononce sur la conformité à la Constitution des lois et de certains règlements dont il est saisi. Il est remplacé en novembre 2021 par une Cour constitutionnelle prévue par la révision constitutionnelle de 2020.



  Historique :


Le Conseil constitutionnel est créé par la Constitution algérienne de 1963. Il est rétabli et mis en place pour la première fois par la Constitution de 1989.
Le 11 janvier 1992, le Conseil constitutionnel, présidé par Abdelmalek Benhabylès, se réunit après la démission du président Chadli Bendjedid, et déclare l'inexistence dans la loi fondamentale de dispositions concernant « le cas de conjonction de la vacance de l'APN par dissolution, et la vacance de la présidence de la République par démission ».

Le 3 avril 2019, le Conseil se réunit sous la présidence de Tayeb Belaiz pour constater la vacance de la présidence de la République à la suite de la démission d'Abdelaziz Bouteflika dans le cadre de manifestations de masse. Le Conseil constitutionnel confirme la vacance définitive de la présidence de la République conformément à l'article 102 alinéa 04 de la Constitution. L'acte de déclaration de la vacance définitive de la présidence de la République sera remis au Parlement algérien conformément à l'article 102 alinéa 057. Le 1er juin 2019, le Conseil constitutionnel annule de facto l'élection présidentielle prévue le 4 juillet : il rejette les deux dossiers de candidature déposés et déclare l'impossibilité de tenir le scrutin.

Une Cour constitutionnelle installée en novembre 2021 remplace le Conseil constitutionnel



  Présidents :


Abdelmalek Benhabyles (1989-1995)
Saïd Boulchair (1995-2002)
Mohammed Bedjaoui (2002-2005)
Boualem Bessaih (2005-2012)
Tayeb Belaiz (2012-2013)
Mourad Medelci (2013-2019)
Mohamed Habchi (2019, intérim)
Tayeb Belaiz (2019)
Kamel Fenniche (2019-2021)