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Histoire

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  1. 1 - Présentation   

      Table des Matières :

     1 - PRESENTATION.
     2 - PREHISTOIRE.
     3 - ANTIQUITE.
     4 - LES PHENICIENS de 814 à 146 avant J.C.
     5 - LES ROMAINS de 146 avant J.C à 429 après J.C.
     6 - LES VANDALES de 429 à 533.
     7 - LES BYZANTINS de 533 à 647.
     8 - LES ARABES de 647 à 1518.
     9 - LES TURQUES de 1518 à 1830.
    10 - LES FRANÇAIS de 1830 à 1954.
    11 - LA GUERRE D'ALGERIE de 1954 à 1962.
    12 - REPUBLIQUE ALGERIENNE Depuis 1962.

      Liminaire :

    Depuis l'Antiquité, les populations autochtones de l'Algérie sont usuellement qualifiées de Berbères. C'est une déformation du mot barbare par lequel les Grecs désignaient les peuples qui ne parlaient pas leur langue.
    Leur territoire a été longtemps appelé par voie de conséquence Berbérie (authentiquement Tamazgha). Les Berbères sont les héritiers des Numides (Algérie) et des Maures (Maroc). En Algérie, ils préfèrent aujourd'hui se dénommer Amazigh, d'un mot qui signifie « Hommes libres » dans leur langue. Celle-ci, qui a un alphabet spécifique, est l'amazigh (caractères Tifinagh et latin).
    Les Algériens qui ont gardés leur langue sont les Chaouis, les Kabyles, les Mouzabites, les Touaregs, les Chenouis, les Zénètes ...


  2. 2 - Préhistoire   

    Paléolithique
    L'Algérie occupe dans le panorama de la préhistoire mondiale une place de premier plan. Le nombre, la qualité de ses gisements, du plus ancien Paléolithique jusqu'à la protohistoire, lui confèrent une position d'exception. Par la diversité de son espace géographique, elle est impliquée dans la plupart des grands problèmes qui concernent l'humanité ancienne : émergence d'industries archaïques sur galets, extension d'Homo erectus puis d'Homo sapiens, rôle du continent africain dans le processus d'accès. L'économie productrice, longue durée et richesse d'un art rupestre multiforme, interactions entre les cultures de tradition orale et les premières civilisations historiques ... ( Source : Ginette Aumassip dans Méditerranée-Sud ).

    Néolithique
    Avec la découverte du gisement de l’Adrar Tiltekin dans l’Atakor, c’est un bouleversement dans la conception de l’évolution des sociétés humaines qu’apportait encore l’Algérie et qui s’est inscrit peu à peu dans la préhistoire récente. Depuis, des sites comparables, chaque jour plus nombreux, imposent le Massif central saharien et ses pourtours comme une région essentielle à la compréhension du passage de l’homme prédateur à l’homme producteur ... ( Source : Ginette Aumassip dans Méditerranée-Sud ).
  3. 3 - Antiquité   

    Fondation des premiers royaumes Amazigh (berbères)

    C'est ainsi qu'on appelle les premiers habitants de l'Algérie. Il y eut la domination romaine puis la christianisation, la conquête arabe et l'islamisation, puis la régence ottomane et la colonisation. Les cultures berbères ont pourtant résisté depuis 2 000 ans.
    Il est de tradition de considérer les Berbères comme les premiers occupants de l'Afrique du Nord, ceux qui sortent de l'ombre lorsque l'écriture y apparaît, dans la première moitié du premier millénaire avant notre ère, avec Carthage. Ces pouvoirs berbères sont les premiers dont l'histoire nous ait été transmise. La deuxième guerre punique en particulier 218-202 est l'occasion pour Massinissa d'agrandir son territoire, qui s'étendit alors sur l'essentiel du nord de la Tunisie et de l'est de l'Algérie d'aujourd'hui. Ces pouvoirs autochtones se maintiennent jusqu'en 46 av. J.-C. quand la Numidie devient une province romaine ...
    ( Source : Gabriel Martinez-Gros dans collections 55 daté avril - juin 2012 ).
    Algérie Antique

    Les articles regroupés ici traitent des périodes numides et romaines, peu ou mal connues du public malgré le prestige des sites archéologiques renommés comme Cherchell-Caesarea, Cuicul-Djemila, Lambèse-Lambaesis, Timgad-Thamugadi, Hippone, etc. Tout comme la Tunisie voisine, l'Algérie a joué un rôle tout à fait fondamental dans l'histoire de la Méditerranée par son implication précoce dans les affaires carthaginoises et romaines ; les souverains de ce qui s'appelait alors la Maurétanie ont participé de près, en tant qu'alliés des uns et des autres, aux conflits qui opposèrent, aux IIIe et IIe siècles avant J.-C., les deux métropoles du bassin occidental de la Méditerranée, puis aux guerres civiles du Ier siècle avant J.-C. qui déchirèrent Rome entre partisans de Pompée et de César, puis entre ceux de Marc Antoine et d'Octave, le futur Auguste ...
    ( Source : DOSSIERS D'ARCHÉOLOGIE N° 286 dans Edition Fation ).
    L'Algérie au temps des royaumes numides

    L'histoire de l'Algérie avant la conquête romaine est souvent méconnue ; pourtant, elle est riche en événements et le pays regorge de nombreux vestiges de la période numide. L'année de l'Algérie en France a été l'occasion pour le musée des Antiquités de Rouen d'organiser, pour la première fois en France, une exposition sur ce thème. Les royaumes numides ont joué un rôle important dans l'histoire méditerranéenne, notamment lors du conflit entre Rome et Carthage, et de nombreuses découvertes archéologiques permettent à la fois d'appréhender la civilisation numide et de corriger la vision déformée transmise par les sources gréco-latines . ...
    ( Auteur : Colonna (C.) - Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 286 ).
    L'Algérie dans l'Antiquité tardive

    Moins encore qu'auparavant, il n'est possible de parler au singulier de l'Algérie dans l'Antiquité tardive (fin IIIe-fin VIIe siècle). Déjà seulement restreints, au IVe siècle, à la partie septentrionale du pays actuel, les territoires romanisés d'Afrique du Nord se fractionnèrent en effet à partir de l'invasion vandale en deux ensembles, l'un oriental, l'autre occidental, dont les destins demeurèrent ensuite presque toujours séparés, jusqu'à l'arrivée des Arabes à la fin du VIIe siècle ...
    ( Auteur : Modéran (Y.) - Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 286 ).
  4. 4 - Les Phéniciens   

    Période de 814 à 146 avant J.C.


    Longtemps, les Phéniciens étaient considérés comme seulement des marins hors pair et des commerçants très habiles. Toutefois, les fouilles et autres recherches ont démontré que cette population de l’actuel Liban avait d’autres cordes à son arc (exploitation agricoles, activités artisanales… ).

    Ce savoir-faire a été exporté là où les Phéniciens se déplaçaient, entre autres en Afrique du Nord. Les côtés algériennes faisaient partie du parcours que les Phéniciens et les Puniques empruntaient.

    Ce sont plus de 250 objets de musée de différents supports archéologiques (statuettes en terre cuite, en bronze, en céramique, des amphores, et bien d’autres objets remontant à cette époque) qui constituent cette exposition.

    Une sorte de rétrospective de la présence phénicienne sur les terres d’Algérie. Ces objets ont été trouvés, lors des différentes fouilles archéologiques effectuées dans les nécropoles et autres sanctuaires découverts dans des sites archéologiques existant dans les villes où les Phéniciens avaient installé des comptoirs ou promontoires, à l’image de Tipasa, Cherchell, Guelma, Sétif ou Jijel.

    S’articulant autour de cinq thématiques (L’homme, la société et les ressources, Magie, La religion et les rites funéraires, Les Numides, le monde du Sahara et enfin Romanisation), cette exposition se décline en zigzague.

    Le visiteur peut ainsi découvrir tout le passé historique très riche d’une civilisation qui s’est étalée sur tout le pourtour méditerranéen. Conçue en une grande arcade — tapissée de rouge corail — divisée en deux parties, séparées par de larges vitrines faisant office de colonnes, l’exposition est composée également de vitrines contenant des objets provenant de différents musées algériens : Alger, Constantine, Oran, Guelma, Cherchell… Telle une promenade, l’exposition “Les Phéniciens en Algérie. Les voies du commerce entre la Méditerranée et l’Afrique noire” permet de découvrir les liens forts qui ont existé entre les populations numides et les navigateurs phéniciens qui se déplaçaient dans ces régions à la recherche de matières premières pour la fabrication d’objets artisanaux de bonne qualité.

    C’est également un pan d’histoire qui est mis en exergue avec les explications qu’on peut lire sur les différents panneaux agrémentant de part et d’autre toutes les vitrines. Très instructifs, les textes, très explicatifs, sont une vraie mine d’informations.

    “Les Phéniciens en Algérie. Les voies du commerce entre la Méditerranée et l’Afrique noire” s’étend de la fin du 6e au 1er siècle avant l’ère grégorienne. Elle montre le rôle de trait d’union entre les populations de l’Afrique du Nord et celles du vieux continent, à savoir l’Europe. Par ailleurs, l’autre aspect qui ressort de cette exposition est celui de la valorisation de la civilisation numide.

    isible jusqu’au 20 février 2011, cette exposition entre dans le cadre de la coopération culturelle algéro-italienne forte d’un programme englobant différents domaines, notamment celui de la restauration des sites historiques et la formation des jeunes dans ce domaine.

    ( Source : Sur la route des Phéniciens. Liberté Algérie ).

  5. 5 - Les Romains   

    Période de 146 avant J.C à 429 après J.C.
    La période romaine comporte deux grandes étapes.

    1) Occupation restreinte et maintien des Royaumes Berbères

    - 146 avant Jésus-Christ : Annexion de la Numidie jusqu'à Cirta par César.
    - 46 avant Jésus-Christ : Victoire de César sur Juba à Thapsus (Tunisie), suivie de l'annexion d'une partie de la Numidie jusqu'à Cirta.
    - 27 avant Jésus-Christ : Fondation de l'Afrique Proconsulaire par Auguste.
    - 25 avant Jésus-Chris : Mort de Bocchus, roi de Maurétanie. Accession de Juba Il. Fondation de Césarée comme capitale.
    - 24 après Jésus-Christ : Règne de Ptolémée, fils de Juba Il.
    - 25 après Jésus-Christ : Assassinat de Ptolémée par l'Empereur Caligula qui annexe toute l'Afrique du Nord, fait disparaître les royaumes berbères et crée à l'ouest de la Proconsulaire et de la Numidie deux nouvelles provinces : la Maurétanie Césarienne (Cherchell) et la Maurétanie Tingitane (Volubilis).


    2) Administration directe par les Romains

    Durant cette période, les Romains vont faire de ce pays la plus riche contrée du monde antique.
    - Ier siècle après Jésus-Christ : Edification du Limes Romanus, qui sépare le territoire romanisé du reste de l'Afrique. Cette période de paix est propice au développement de l'agriculture et à la construction de nombreuses villes. L'art et la culture se développent, les Berbères adoptent la langue et la culture latines.
    - Fin du IIe siècle : Apparition du Christianisme.
    - IIIe siècle : La persécution des Chrétiens n'empêche pas la religion chrétienne de se répandre en Berbérie. Le Christianisme triomphe au IVe siècle avec St Augustin et devient la religion officielle sous l'empereur de Constantin.
    Après cette période de calme, l'hostilité reprend entre Berbères et Romains. Des troubles apparaissent dans les villes et dans les campagnes.
    Le pouvoir est décentralisé. De nouvelles provinces sont créées. La division des populations d'Afrique du Nord précipite l'intervention des Barbares venus d'Europe, attirés par les richesses de cette région.
    - 429 : Invasion, des Vandales, conduits par Genseric.


    Ce pays était le « grenier à blé » de l'Antiquité. Il possède encore de splendides témoins de la présence impériale. Visite guidée. Comme pour la Gaule, c'est avec Jules César que tout commence. Le général romain vainc le roi de Numidie Juba Ier, allié de Pompée, à Thapsus en 46 avant Jésus-Christ. Et annexe son royaume. Ses successeurs terminent l'implantation de l'Empire romain sur tout le territoire actuel de l'Algérie. Plusieurs colonies pour vétérans de la IIIe légion Augusta sont fondées, comme Thamugadi Timgad. Villes et campagnes prospèrent. La colonisation transforme le pays en une terre d'agriculture et réussit l'intégration de la population autochtone. Le génie romain, qui maîtrise la gestion et la distribution de l'eau, réussit là aussi, aux portes du désert, à édifier des thermes, construire des aqueducs, doter toutes les cités de fontaines bouillonnantes. La nature regorge de bêtes sauvages, telles qu'on peut les admirer sur des mosaïques africaines de l'époque. Capturées, elles sont envoyées à Rome pour fournir les cirques et offrir au public des spectacles exotiques ... ( Source : A.B. dans mensuel 787 (Historia) daté juillet-août 2012 ).
  6. 6 - Les Vandales   

    Période de 429 à 533.
    Les Vandales, originaires de Hongrie, arrivent en Espagne où ils sont repoussés dans le sud du pays.

    Ils décident de passer en Afrique du Nord en 429, sous l'impulsion du roi Genseric. Ils occupent les ports et dévastent les cités romaines.
    - 430 : Mort de Saint-Augustin durant le siège d'Hippone qui s'achèvera par la destruction de la ville par les Vandales. Genseric ouvre alors une longue période de pourparlers avec Valentinien, empereur d'Occident.
    - 439 : Genseric s'empare de Carthage.
    - 442 : Création d'un royaume vandale indépendant constitué de provinces de l'ancienne Proconsulaire et de la Nuniidie Cirtéenne. Les Vandales dominent la Méditerranée occidentale et s'emparent des Baléares, de la Sardaigne et de la Corse.
    - 455 : Pillage et destruction de Rome par Genseric qui est couronné héros du monde barbare.


    Malgré cette domination physique et d'incessantes persécutions, les Vandales ne parviennent pas à imposer leur langue et leur religion.
    - 477 : Mort de Genseric. Ses successeurs ne parviennent pas à s' entendre et perdent rapidement leur puissance.
    - 533 : le Vandale Gelimer, arrière petit-fils de Genseric est vaincu par le Byzantin Belisaire, envoyé par l'empereur d'Orient, Justinien, pour faire disparaître toute trace de la domination vandale.

    Les Vandales ne rencontrèrent pas de résistance organisée, prenant et pillant les villes s'ils le pouvaient, les contournant dans le cas contraire. À l'instar des Gaulois, les Nord-Africains des profondeurs ne s'opposèrent guère à l'invasion germanique, dont le choc put être perçu comme le glas de la domination romaine, synonyme, pour beaucoup, d'oppression par les puissants et de misère. Les positions des notables citadins étaient, on le devinera, différentes. Chargées de contenir la progression des envahisseurs, les troupes du responsable militaire romain, le comte Boniface, furent vaincues entre Calama et Hippone. Au début de l'été 430, le général romain et son armée trouvèrent refuge dans la cité épiscopale d'Augustin, alors âgé de soixante-seize ans. Augustin donna à son clergé des consignes d'entraide en faveur de la population de la ville assiégée par les Vandales. Il lui consacra ses derniers efforts : malade, il s'éteignit fin août 430, en plein siège. Avant la fin de l'année, les conquérants prirent et occupèrent Hippone. La future Annaba devint pour un temps la capitale de Genséric. En 435, le roi vandale signa avec l'empereur Valentinien III le traité de Ravenne où il obtint la cession de territoires africains dont le cœur était la Numidie historique. L'Africa, restée théoriquement romaine, fut bientôt envahie, Carthage prise en 439. Par le traité de 442, le roi vandale concéda quelques territoires restreints à l'ouest ... ( Source : Gilbert Meynier dans L'Algérie des origines (2010) ).
  7. 7 - Les byzantins   

    Période de 533 à 647.
    Les Byzantins sont arrivés en Algerie en chassant les Vandales en l'an 533 pour occuper les lieux jusqu'à l'avènement des musulmans avec Abdellah Ibnou Saâd en 647 pour occuper les lieux pendant une longue durée à travers le règne de plusieurs dynasties.
    - 534 : les Vandales sont définitivement chassés d'Afrique du Nord. Les Byzantins ne disposant que d'une armée de 18 000 hommes, limitent leur occupation à la partie orientale de la Numidie. Ils ne conservent que quelques ports dans la partie occidentale.
    Ils construisent des fortifications autour des villes mais laissent des petits royaumes berbères se constituer dans le pays.
    - 589 : Victoire de Solomon, successeur de Belisaire, sur les Berbères de l'Aurès.

    Durant cette période, les Byzantins parviennent à maintenir la religion chrétienne et bâtissent des églises, mais ils ne peuvent redonner à la Berbérie la prospérité de l'époque romaine.
    Le neveu de Solomon, Sergius se montre incapable d'assurer le commandement en Afrique du Nord et d'y maintenir l'ordre.

    - 622 : l'Hégire. Début de l'ère musulmane. Les gréco-byzantins succombent sous la pression des envahisseurs arabes qui, propageant l'Islam par le feu et le sang, vont mettre fin à l'ère de la chrétienté africaine.
    - 632 : Mort de Mahomet.
    - 647 : Défaite de l'année byzantine devant les Arabes.
  8. 8 - Les Arabes  

    Période de 647 à 1518.


    L'islamisation du Maghreb prend alors plusieurs siècles, qui peuvent être séparés en deux périodes.

    Après quelques siècles de paix relative sous l'autorité de Rome, le littoral algérien passe sous l'autorité de Byzance, héritière de Rome. Mais voilà que font irruption en 680 les armées de l'islam sous la conduite du célèbre Oqba, compagnon du Prophète.


    Pénétration musulmane

    La conquête arabe, à partir de la base de Kairouan, en Tunisie centrale, se révèle ardue du fait de la résistance opiniâtre des Amazigh). Ceux-ci perpétuent le souvenir d'une héroïne, la Kahina, qui combattit avec succès les troupes du général Oqba.

    D'après les récits tardifs du grand historien musulman Ibn Khaldoun, la Kahina, de son vrai nom Dehia, était une Berbère des Aurès d'origine juive (son surnom aurait la même racine que l'hébreu Cohen). Nombreux en effet étaient en Afrique du nord les Berbères convertis au judaïsme depuis le début de notre ère.


    Par réaction contre les exactions des gouverneurs arabes, les autochtones se rallient au kharidjisme, une secte musulmane qui évoque le protestantisme chrétien par son puritanisme et son rejet de la hiérarchie.

    L'Afrique du nord est brièvement unifiée au XIe siècle par les Almohades venus du Maroc qui s'emparent du royaume berbère de Bougie et écrasent les Arabes de la tribu des Banu Hilal, venus d'Égypte un siècle plus tôt. La décomposition rapide de l'empire almohade entraîne à nouveau le fractionnement de l'actuelle Algérie en royaumes rivaux (Tlemcen, Bougie...).

    ( Source : André Larané. Herodote du 09 Fev 2021.
  9. 9 - Les Turques   

    Période de 1518 à 1830


    Les Espagnols en profitent au début du XVIe siècle pour prendre pied dans les ports : Mers el-Kébir, Oran, Bougie, Le Penon (en face d'Alger). Menacé, le roi d'Alger appelle à son secours des corsaires, les frères Barberousse.

    En 1516, ces musulmans d'origine albanaise s'installent à Alger. Ils évincent le roi et, quatre ans plus tard, instituent la Régence et se placent sous la protection virtuelle du sultan d'Istamboul. Ils s'allient à l'occasion avec François 1er pour combattre l'empereur Charles Quint et favoriser les desseins du roi de France en Italie.

    Alger, après la disparition en 1546 du dernier des frères Barberousse, reste sous la domination des corsaires, qu'ils soient musulmans ou renégats (chrétiens convertis à l'islam). Les Occidentaux prennent très vite l'habitude de les appeler Barbaresques bien qu'ils ne soient pas de souche locale.

    Le dey, qui représente le sultan à Alger, est assisté de janissaires de diverses origines. Les enfants de ces janissaires et des femmes berbères ou arabes donnent naissance à la communauté des Kouloughis, près de Tlemcen... ( Source : André Larané. Herodote du 09 Fev 2021.

  10. 10 - Les Français   

    Période de 1830 à 1953
    14 juin 1830, Les Français débarquent en Algérie.
    Le 14 juin 1830, les troupes françaises débarquent près d'Alger en vue d'une petite expédition punitive destinée à restaurer le prestige du gouvernement.

    Dérisoire imbroglio

    La ville et le territoire de l'Algérie actuelle sont alors sous la suzeraineté théorique du sultan d'Istamboul depuis trois siècles sous le nom de «Régence d'Alger». Dans les faits, l'intérieur du pays est livré à l'abandon, insoumis et réticent à l'islamisation. Le territoire compte environ trois millions d'habitants (contre 36 millions pour la France de la même époque).
    La conquête française, si lourde de conséquences pour la France comme pour l'Algérie, résulte d'un imbroglio dérisoire.

    En 1798, le gouvernement du Directoire achète du blé à laRégence d'Alger pour les besoins de l'expédition du général Bonaparte en Égypte. Le blé est financé par un emprunt de la France auprès de familles juives d'Alger. Celles-ci demandent une garantie du dey qui gouverne la ville.
    En 1827, le dey d'Alger, Hussein, frappe «du manche de son chasse-mouches» le consul de France Deval, un affairiste qui refuse non sans insolence de s'engager sur le remboursement du prêt.
    Le président du ministère français, Villèle, demande réparation au dey pour l'offense faite à son consul mais n'obtient aucun semblant d'excuse.


    Une affaire intérieure

    Confronté deux ans plus tard à la fronde des députés, le roi Charles X éprouve le besoin de restaurer au plus vite son image. C'est ainsi que, le 3 mars 1830, dans le discours du trône, il évoque pour la première fois l'idée d'une expédition punitive destinée à obtenir réparation de la dette ainsi qu'à détruire le repaire de corsaires installé dans la régence d'Alger et mettre fin à l'esclavage !
    Le comte Louis de Bourmont, ministre de la Guerre dans le gouvernement Polignac, est nommé «Commandant en chef de l'expédition en Afrique»
    Les journaux de l'opposition multiplient les critiques à l'égard de ce militaire sans envergure. «M. de Bourmont veut être maréchal : il mérite le bâton !» écrit Le Figaro (en définitive, il aura bien le bâton de maréchal à l'issue de l'expédition d'Alger !). Mais la flotte n'appareille pas moins de Toulon le 25 mai 1830 avec 453 navires, 83 pièces de siège, 27.000 marins et 37.000 soldats.


    Prise d'Alger

    Les troupes françaises débarquent sur la plage de Sidi Ferruch, à 25 km d'Alger. Pendant ce temps, la flotte bombarde les défenses de la ville, en particulier la citadelle de Fort-l'Empereur, ainsi nommée en souvenir de Charles Quint !
    Le dey capitule enfin le 5 juillet, après plusieurs jours de difficiles combats contre les troupes turques qui font 415 tués et 2160 blessés dans le corps expéditionnaire. 48 millions de francs prélevés dans son trésor permettent de couvrir les frais de l'expédition. Les soldats français se livrent quant à eux à une mise à sac de la ville qui ternit leur victoire ...

  11. La guerre d'Algérie   

    Période de 1954-1962

    La guerre d'Algérie voit s'affronter l'armée française et les nationalistes algériens, partisans d'une Algérie indépendante.

    Le conflit s'achève par le départ d'un million de Français et l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962.

    La guerre d'indépendance éclate le 1er novembre 1954 avec la "Toussaint rouge", une série d'attentats commis par le FLN (front de libération nationale) qui souhaite émanciper le pays de la présence française.

    L'Algérie est en effet une colonie française depuis 1830. En 1955, l'état d'urgence est déclaré et l'armée française débarque en Algérie.

    C'est le début d'une guerre meurtrière qui oppose les indépendantistes algériens à l'armée française et aux Européens d'Alger partisans de l'Algérie française.

    Les violences s'enchaînent dans les deux pays, touchant militaires et civils, sans qu'aucun accord ne puisse être trouvé, jusqu'à la présidence du général de Gaulle en 1958.
    Son arrivée au pouvoir va finalement permettre de signer les accords d'Evian, de voter l'indépendance de l'Algérie et de mettre fin au conflit en juillet 1962.


  12. République Algérienne depuis 1962   

    Période de 1962 à ...

    D'éminents spécialistes de l'Algérie, débatent après de profondes analyses et font le constat de l'immense gâchis économique, politique, culturel ...

    Aujourd'hui, le pays dépend toujours des exportations de gaz et de pétrole, oublie volontairement les Valeurs dictées par le groupe des 22, groupe des 6 et du congès de la Soummam ..., ensuite il s'éloigne de plus en plus de sa personnalité. Les algériens eux enragent de vivre aussi mal, alors que leur pays était celui de tous (hommes, femmes et enfants) et de toutes les possibilités de bien-être.

    Je ne sais plus qui a dit :
    «On ne peut pas résoudre les problèmes d'un pays tant qu'on n'a pas résolu son probléme économique.
    On ne peut pas résoudre son problème économique tant qu'on n'a pas résolu son probléme politique.
    On ne peut pas résoudre son problème politique tant qu'on n'a pas résolu son probléme identitaire.»

    Est-ce le cas de notre pays ? On voudrait bien le savoir !


 

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