Longtemps, les Phéniciens étaient considérés comme seulement des marins hors pair et des commerçants très habiles. Toutefois, les fouilles et autres recherches ont démontré que cette population de l’actuel Liban avait d’autres cordes à son arc (exploitation agricoles, activités artisanales… ). Ce savoir-faire a été exporté là où les Phéniciens se déplaçaient, entre autres en Afrique du Nord. Les côtés algériennes faisaient partie du parcours que les Phéniciens et les Puniques empruntaient. Ce sont plus de 250 objets de musée de différents supports archéologiques (statuettes en terre cuite, en bronze, en céramique, des amphores, et bien d’autres objets remontant à cette époque) qui constituent cette exposition. Une sorte de rétrospective de la présence phénicienne sur les terres d’Algérie. Ces objets ont été trouvés, lors des différentes fouilles archéologiques effectuées dans les nécropoles et autres sanctuaires découverts dans des sites archéologiques existant dans les villes où les Phéniciens avaient installé des comptoirs ou promontoires, à l’image de Tipasa, Cherchell, Guelma, Sétif ou Jijel. S’articulant autour de cinq thématiques (L’homme, la société et les ressources, Magie, La religion et les rites funéraires, Les Numides, le monde du Sahara et enfin Romanisation), cette exposition se décline en zigzague. Le visiteur peut ainsi découvrir tout le passé historique très riche d’une civilisation qui s’est étalée sur tout le pourtour méditerranéen. Conçue en une grande arcade — tapissée de rouge corail — divisée en deux parties, séparées par de larges vitrines faisant office de colonnes, l’exposition est composée également de vitrines contenant des objets provenant de différents musées algériens : Alger, Constantine, Oran, Guelma, Cherchell… Telle une promenade, l’exposition “Les Phéniciens en Algérie. Les voies du commerce entre la Méditerranée et l’Afrique noire” permet de découvrir les liens forts qui ont existé entre les populations numides et les navigateurs phéniciens qui se déplaçaient dans ces régions à la recherche de matières premières pour la fabrication d’objets artisanaux de bonne qualité. C’est également un pan d’histoire qui est mis en exergue avec les explications qu’on peut lire sur les différents panneaux agrémentant de part et d’autre toutes les vitrines. Très instructifs, les textes, très explicatifs, sont une vraie mine d’informations. “Les Phéniciens en Algérie. Les voies du commerce entre la Méditerranée et l’Afrique noire” s’étend de la fin du 6e au 1er siècle avant l’ère grégorienne. Elle montre le rôle de trait d’union entre les populations de l’Afrique du Nord et celles du vieux continent, à savoir l’Europe. Par ailleurs, l’autre aspect qui ressort de cette exposition est celui de la valorisation de la civilisation numide. isible jusqu’au 20 février 2011, cette exposition entre dans le cadre de la coopération culturelle algéro-italienne forte d’un programme englobant différents domaines, notamment celui de la restauration des sites historiques et la formation des jeunes dans ce domaine. ( Source : Sur la route des Phéniciens. Liberté Algérie ).
Les Espagnols en profitent au début du XVIe siècle pour prendre pied dans les ports : Mers el-Kébir, Oran, Bougie, Le Penon (en face d'Alger). Menacé, le roi d'Alger appelle à son secours des corsaires, les frères Barberousse. En 1516, ces musulmans d'origine albanaise s'installent à Alger. Ils évincent le roi et, quatre ans plus tard, instituent la Régence et se placent sous la protection virtuelle du sultan d'Istamboul. Ils s'allient à l'occasion avec François 1er pour combattre l'empereur Charles Quint et favoriser les desseins du roi de France en Italie. Alger, après la disparition en 1546 du dernier des frères Barberousse, reste sous la domination des corsaires, qu'ils soient musulmans ou renégats (chrétiens convertis à l'islam). Les Occidentaux prennent très vite l'habitude de les appeler Barbaresques bien qu'ils ne soient pas de souche locale. Le dey, qui représente le sultan à Alger, est assisté de janissaires de diverses origines. Les enfants de ces janissaires et des femmes berbères ou arabes donnent naissance à la communauté des Kouloughis, près de Tlemcen... ( Source : André Larané. Herodote du 09 Fev 2021.
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