Instances Nationales
Haut commissariat à l'amazighité
Le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), en tamazigh : 'Asqamu unnig n timmuzɣa', SNM, ⴰⵙⵇⴰⵎⵓ ⵓⵏⵏⵉⴳ ⵏ ⵜⵉⵎⵓⵣⵖⴰ, est un institut académique de l'État algérien chargé de l'étude et de la promotion de la langue amazighe en Algérie. Il fut créé par décret présidentiel le 27 mai 1995, sous le mandat du Président Liamine Zeroual. C'est le premier institut officiel au Maghreb consacré à la culture et la langue berbère. Il est rattaché directement à la présidence de la République depuis sa création en 1995. Le HCA, en abrégé, est créé à la suite du boycott scolaire (année blanche) observé par les enfants de la Kabylie. Il a son siège à Alger.
Présidents
► 27 mai 1995 – 30 octobre 2004 : Mohand Idir Aït Amrane. ► 30 octobre 2004 – 2016 : Youcef Merrahi. ► Depuis 2016 : El Hachemi Assad.
Mission
Ses missions sont diverses allant de l'étude de la composante centrale de la société algérienne : l'identité berbère (ou amazighe), à la promotion de l'enseignement de la langue berbère (tamazight) dans les milieux scolaires1. C'est aussi un éditeur de livres concernant la culture berbère en général.
Réalisations
Le HCA a réalisé plusieurs acquis pour les langues et cultures berbères en Algérie, dont notamment :
► L'intégration de tamazight dans le système éducatif primaire, moyen et secondaire dans plusieurs régions d'Algérie. ► La formation de centaines de professeurs universitaires. ► Le lancement de journaux télévisés en langues berbères dans les chaînes de télévision publiques. ► La création d'une chaîne de télévision publique berbérophone : Chaîne 4. ► L'utilisation des langues berbères dans le parlement algérien. ► L'officialisation de tamazight en Algérie. ► La création d'une licence en langues berbères. ► La création de l'Académie algérienne de la langue amazighe.
Le Haut Conseil Islamique
Organe conseiller en matières relatives à l'Islam. Le Conseil comprend quinze membres et son Président est désigné par le Président de la République. Abdelmadjid Meziane fut président du Conseil jusqu'à sa mort le 15 janvier 2001. Il fut remplacé par Cheikh Bouamrane, mort le 13 mai 2016.
Le Haut Conseil de Sécurité (HCS)
Organe, consultatif, prévu par la Constitution algérienne de 1989. Composé de sept membres (dont le chef d'état-major de l'armée), il s'occupe, comme son nom l'indique, des questions de sécurité nationale et internationale. C'est lui qui a constaté en janvier 1992 « l'impossibilité de la poursuite du processus électoral » et a créé le HCE. Le HCS est, depuis la révision constitutionnelle de novembre 1996, présidé par le Président algérien.
Institutions Transitoires (1992-1996)
Le Haut Comité d'État (HCE) :
Le Haut Comité d'État est une présidence collégiale établie à la suite du coup d'État militaire de janvier 1992, qui a interrompu le processus électoral avant le second tour des élections législatives qui allait donner la victoire au Front Islamique du Salut (FIS). Après avoir dissout le FIS, le HCE a instauré un état d'urgence permanent, créé des juridictions « spéciales » dans le cadre de sa lutte contre « le terrorisme et la subversion » et soumis la presse à la censure. En janvier 1994, il organise une « conférence nationale de consensus » pour préparer la reprise du processus démocratique. Cette conférence a été boycottée par les principales formations politiques du pays (le FFS, le RCD, les dirigeants du FIS enclins au dialogue encore en liberté). Le HCE a disparu à l'issue de cette conférence.
Le Conseil National de Transition (CNT) :
Le Conseil National de Transition est une institution législative non-élue créée lors de la « conférence nationale de consensus ». Elle succède au Conseil Consultatif National qui avait été établi en avril 1992 pour remplacer l'Assemblée Nationale dissoute. Elle comprend 180 sièges répartis selon un système de quotas entre l'administration, des syndicats, des associations professionnelles, sociales et culturelles et des partis politiques. Seules y prennent part les formations proches du pouvoir. Le CNT a été dissout en mai 1997.
Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) :
Ce conseil a été créé par décret présidentiel no 93-225 du 19 Rabie Ethani 1414 correspondant au 5 octobre 1993. D'abord CNES, organe consultatif, qui a pour objectif de mettre en œuvre la concertation entre partenaires sociaux et économiques. De plus, il a pour obligation d'évaluer le degré de développement économique et culturel de l'Algérie. En 2007, le CNES manifeste une envie de se moderniser en élargissant son champ de compétence au développement humain, pauvreté, liberté économique et la gouvernance dans le but d'améliorer son rôle de conseiller aux politiques publiques. Le volet environnemental a été rajouté dans la Constitution 2020.
Partis politiques et élections
Conformément à la constitution, le gouvernement algérien doit oeuvrer pour la libéralisation de la vie politique, en encourageant notamment la création de nouveaux partis politiques. Plus de quarante partis politiques sont actuellement en activité dans la vie politique algérienne.
Droite
► Front de Libération Nationale : Principal parti politique, véhiculant et se basant sur la légitimité historique issue de la révolution du 1er novembre 1954. Il a fait élire le plus de présidents, de chefs de gouvernement et de ministres que la totalité des autres partis réunis. La ligne principale du parti est l'algérianisme, courant intellectuel nationaliste issu de la lutte pour l'indépendance. Le parti a cependant, et durant la présidence de Bouteflika, dérivé de cette ligne historique en instaurant un régionalisme et un clanisme au haut sommet du parti et de l'État qui ont divisé le parti de l'intérieur et ont vu plusieurs courants et tendances nationalistes s'installer. Une coalition tripartite a aussi été mise en place dans le cadre d'un programme quinquennal initié par le président Bouteflika durant l'élection présidentielle de l'année 2004, durant laquelle la coalition fait face au candidat libre et ancien chef de gouvernement Ali Benflis. ► Rassemblement National Démocratique : Parti issu du FLN lors de la tragédie nationale durant les élections législatives de 1997. Il permettra d'élire un président en la personne de Liamine Zeroual, ainsi que plusieurs chefs de gouvernement notamment Ahmed Ouyahia. Ahmed Ouyahia fut président du parti avant qu'il ne démissionne en janvier 2013. ► Talai el Hurriyat, présidé par Benflis. Etc ...
Gauche
► Front des Forces Socialistes : Principal parti de gauche, opposant historique du FLN, le parti a toujours milité pour l'application du socialisme pur. ► Rassemblement pour la culture et la démocratie[réf. nécessaire] : Créé le 9 février 1989. Il a longtemps été présidé par Saïd Sadi un des membres fondateurs, réputé proche de la sécurité militaire. Mohcine Belabbas est le nouveau président du RCD depuis le 10 mars 2012. Le RCD se définit comme un parti laïc défendant les libertés individuelles dans le respect de la société. ► Jil jadid. Etc ...
Partis islamistes
► Mouvement de la société pour la paix : Principal parti d'opposition durant les années noires, notamment lors de sa présidence par le défunt Mahfoud Nahnah. Le parti s'est rapproché du pouvoir en plaçant plusieurs ministres, qui aujourd'hui sont accusés de corruption, et cela au détriment de sa ligne stratégique orientée vers le conservatisme, l'arabisation et l'islam politique. ► Mouvement pour la réforme nationale (Harakat El Islah) : Fondé par Abdallah Djaballah, duquel il fut écarté pour ses positions d'opposant au pouvoir. Le parti milite pour la non-révision du Code de la famille algérienne. ► Mouvement de la Renaissance Islamique (Harakat El Nahda) : Parti islamiste dont la ligne principale et la lutte contre la corruption. Le président et fondateur du parti, Abdallah Djaballah natif de Skikda dans l'est du pays, et fondateur du parti d'El Islah qu'il a quitté en 2002 pour créer le nouveau parti d'El Nahda, après l'aliénation de ce dernier avec le pouvoir en place, il fut écarté par des militants proches des partis au pouvoir. Le parti a perdu la majorité de ses militants durant les élections de 2007 où il a sécurisé trois sièges au parlement contre les 43 du mandat précédent. Etc ...
Extrême Gauche
► Parti des travailleurs : Premier parti fondé et dirigé par une femme en Algérie et dans le monde arabe. Il a été proche de la sécurité militaire durant la période de polarité présidence-SM en Algérie. Il a notamment apporté son soutien à la réforme scolaire en 2015 en faveur de la francisation de l'école et au retour au système éducatif de l'avant guerre civile.
Extrême Droite
► Front islamique du salut : Parti interdit à la suite des événements de la décennie noire, où il joua un rôle catalyseur dans la violence à l'égard du pouvoir qui était en place. La contre-violence que le pouvoir avait engagée, a conduit à une guerre civile de 10 ans, qui a détruit le pays, son économie et a directement conduit à la mort ou la disparition de 250 000 algériens.
Centre
► Front national algérien : Le Front national algérien est un parti nationaliste conservateur, créé dans les années 1990. Il est présidé par Moussa Touati. Aux élections législatives de 2002, le parti remporte 8 sièges à l'Assemblée populaire nationale (avec 1,6 % des voix), puis 13 sièges aux législatives de 2007 (4,18 %). Lors des législatives de 2012, le parti est en recul avec 2,13 % des voix, remportant ainsi 9 sièges (parmi lesquels trois femmes). Moussa Touati a représenté son parti lors de l'élection présidentielle de 2009, obtenant 2,31 % des voix. ► Parti du renouveau algérien : Le Parti du Renouveau Algérien est un petit parti politique algérien. Lors des élections de 2002, le PRA a obtenu 0,1 % des voix, et ne compte qu'un seul député à l'Assemblée populaire nationale. ► Mouvement de l'entente nationale : Le Mouvement de l'entente nationale est un parti politique qui joue un rôle mineur dans la vie politique algérienne. Lors des élections de 2002, il a obtenu 0,2 % des voix, et ne compte qu'un parlementaire. En 2007, il a obtenu 1,26 % des voix et compte quatre députés à l'APN. Etc ...
Divisions administratives
L'Algérie est divisée en 58 wilayas (départements), dirigées par des walis (préfets). Chaque wilaya est divisée en daïras, elles-mêmes divisées en communes. Chaque wilaya et commune est dirigée par une assemblée élue, respectivement dénommée APW (Assemblée populaire de wilaya) et APC (Assemblée populaire communale).
Les médias
► Le multipartisme implique que les autorités acceptent les sensibilités politiques qui lui sont étrangères et leurs critiques à son égard, c'est une garantie pour le citoyen de contrôle des actions étatiques, avec la presse libre, mais aussi de pouvoir librement intervenir sur la scène politique. Cela dit, et à plusieurs reprises, des journalistes algériens ont dû séjourner en prison pour diffamation notamment. ► L'Algérie compte une centaine de journaux, édités aussi bien en français qu'en arabe. Ils sont publiés à près d'un million et demi d'exemplaires par jour. En 2001, le gouvernement a modifié les dispositions pénales de code concernant la diffamation et la calomnie. En 2007, l'association Reporters sans frontières a classé l'Algérie à la 126e place mondiale de son classement sur la liberté de la presse. ► L'Algérie compte 7 chaines publiques et une vingtaine de chaines privées. En septembre 2011, le premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé des réformes concernant l'ouverture du champ médiatique au privé, des candidats aux lancement de chaînes de télévision ou de radio privées se sont déclarés, parmi eux des hommes d'affaires tels que l'industriel Rabrab, et des quotidiens indépendants notamment El Watan et El Khabar. ► Le champ audiovisuel algérien a été ouvert au privé en 201213. Outre les chaines de télévision publiques, les pouvoirs publics ont octroyé 6 licences pour les chaines de Télévision en Algérie. Il s'agit des chaines télé suivantes : Dzair TV, Ennahar Tv, Echourouk Tv, Al-Djazairia One, Hoggar-TV et Numidia Tv. ► Le secteur de la radio n'est à ce jour ouvert que pour le secteur public, qui dispose de chaines radiophoniques à diffusion nationale et locale. Par ailleurs, le secteur privé n'a pas encore investis les ondes FM ou LM. Cependant, des chaines radios algériennes sur internet se font de plus en plus nombreuses. ► La manne publicitaire des annonces légales gérée par l'ANEP est un moyen de pression du pouvoir sur les médias.
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